- pinailler
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• 1934; o. i.; probablt obscène → pine♦ Fam. Ergoter sur des vétilles, se perdre dans les subtilités (cf. Chercher la petite bête; couper les cheveux en quatre).Synonymes :- chinoiser (familier)- chipoter (familier)pinaillerv. intr. Fam. Ergoter sur des riens.⇒PINAILLER, verbe intrans.Fam., péj. Avoir le souci exagéré des détails, de la précision; argumenter sans cesse de façon souvent mesquine. Synon. chicaner, chinoiser (fam.), chipoter (fam.), ergoter, subtiliser, chercher la petite bête (fam.), couper les cheveux en quatre (fam.). À la police, à la douane, selon les cas, les gabelous et les flics pinaillent sur des détails ou vous expédient très vite (L. BODARD, Les plaisirs de l'Hexagone, 1971 ds GILB. 1980). Tout ça c'était les grandes lignes, la direction qu'il fallait prendre. J'allais pas me mettre à pinailler (A. BOUDARD, Cinoche, Paris, La Table ronde, 1974, p.163).Prononc.:[
], [-na-], (il) pinaille [
], [-naj]. Étymol. et Hist. 1934 (d'apr. R. ARVEILLER ds R. Ling. rom. t.42 1978, p.452); 1962 (ROB.). Orig. incertaine. Un rapprochement est possible avec le bourg. pinocher «se plaindre pour rien», proposé par BL.-W.4-5, et qui est prob. issu de la famille du rad. pi-, exprimant des cris, des piaillements (FEW t.8, p.418a).
DÉR. 1. Pinaillage, subst. masc., péj., fam. Action de pinailler; résultat de cette action. Le ton de la campagne [présidentielle de J. Chaban Delmas]?: «Simple. Pas trop de chiffres et de pinaillage quant au P.N.B. [produit national brut]» (Le Nouvel Observateur, 13 avr. 1974, p.30, col. 3). — [], [-na-]. — 1res attest. 1934 (d'apr. R. ARVEILLER, loc. cit.), 1970 (ROB. Suppl.); de pinailler, suff. -age. 2. Pinaillerie, subst. fém., péj., fam. Fait de pinailler; p. méton., souvent au plur. Manifestations d'un goût pour les complications; discussions stériles. Synon. chicanerie, chinoiserie, pinaillage. Les pinailleries l'irritent (Le Point, 26 nov. 1973 ds GILB. 1980). — [
]. — 1re attest. 1973 id.; de pinailler, suff. -erie. 3. Pinailleur, -euse, adj. et subst., péj., fam. (Personne) qui a le souci exagéré du détail. Synon. chicaneur, chicanier, tatillon. Des pinailleurs (...) ou des enc... de mouches (Ch. BRUNEAU in Les Étoiles, 4 sept., av. 1945, in Pages fr., n°6, p. 58 ds QUEM. DDL t.12, s.v. maquisard). C'était un bon employé, (...) un peu pinailleur peut-être, procédurier, chercheur de raisons (J. HOUGRON, La Gueule pleine de dents, Paris, 1970, p. 75). — [
], [-na-], fém. [-ø:z]. — 1res attest. 1934 (d'apr. R. ARVEILLER, loc. cit.), 1953 (SANDRY, CARRÈRE, Dict. arg. mod.); de pinailler, suff. -eur2.
BBG. —DUB. Dér. 1962, p.41 (s.v. pinailleur).pinailler [pinaje] v. intr.ÉTYM. Mil. XXe; probablt dér. du v. piner, et suff. -ailler; infl. de pinocher, d'où pignocher. → Pignocher.❖♦ Familier.1 Rare. « Coïter de façon velléitaire et désordonnée » (Cellard et Rey, Dict. du français non conventionnel).2 Cour. Ergoter sur des vétilles; se perdre dans des détails infimes, dans les subtilités. || Tu as beau pinailler, tu as tort.❖DÉR. Pinaillage, pinailleur.
Encyclopédie Universelle. 2012.